весна в Москве
Corbeaux et pigeons volent
les quelques brindilles
qu'une légion de Kirghizes
et les derniers paquets de glace noircie
des pollutions de la ville
veulent bien leur céder.
Les premiers nids se forment
les arbres fatigués du vent
ploient, pour dans une courbe gracile
laisser se prélasser une fille
Un soleil rasant, force à plisser les yeux
face à ce vétéran, ardeurs dérisoires
il combat l'hiver, temps, qu'il peut.
Le moscovite, comme l'oignon,
couvert de moult couches,
prévoit un hiver trop long.
Les bouches de métro déversent un flot
accroché à cette vie commune
au pas pressé, qu'ils savent être leur lot.
De jeunes dames, un sourire ravi, éveille
frappées par la grâce du premier amour.
que le médium moderne, leur porte à l'oreille,
les graminées, chevelure d'une hydre aux milles têtes,
percent ce sol noir, trace indélébile d'hivers presque éternels
oublis, dépôts de cadavres exquis que le froid
ne laisse jamais, devenir de nouveau un met de choix.